Des coopératives colombiennes demandent au gouvernement de reconnaître leur modèle d'entreprise

28 Apr 2015

Des coopératives colombiennes ont exhorté le gouvernement national à reconnaître le rôle du modèle d'entreprise coopérative en tant qu'outil essentiel à la croissance de l'économie du pays. En début d'année, le président M. Santos a présenté son Plan national pour le développement 2014-2018. Sur le thème « Tous ensemble pour un nouveau pays », ce plan a d'ores et déjà été approuvé par le Congrès, et fera l'objet de débats en session plénière.

Le document proposait notamment de permettre à la Direction nationale de la santé de publier des décrets pour transformer les entreprises coopératives en corporations. Cette mesure, qui figurait à l'article 64 du Plan, a depuis été retirée, ce dont s'est félicité le secteur coopératif.

Darío Castillo, président de Confecoop, la confédération des coopératives colombiennes, a affirmé que les entreprises coopératives étaient essentielles à la construction d'un nouveau pays et à la promotion de la paix, notamment dans les campagnes, étant donné qu'elles font partie de l'économie sociale. Selon lui, le modèle coopératif est un vecteur de développement et de création d'emplois.

« Nous nous réjouissons », a-t-il poursuivi, « que l'article 64 ait été retiré du plan, car il ignorait la loi sur les coopératives interdisant leur transformation en société par actions ». M. Castillo a expliqué qu'à l'inverse des sociétés par actions, les coopératives ne privilégient pas quelques personnes en leur octroyant plus de parts, mais agissent au contraire dans l'intérêt de tous les coopérateurs, sur le principe du « un membre, une voix ».

Le président de Confecoop a également plaidé pour la création d'un fonds national pour l'économie solidaire, afin de promouvoir la coopération rurale. Il estime que la croissance du secteur passe par la reconnaissance du rôle primordial que jouent les coopératives, et de leur contribution au développement humain et social du pays.

« De fausses coopératives ont terni notre image, il faut qu'il y ait plus de contrôle et de supervision », a ajouté M. Castillo.

Carlos Acero, le directeur général d'Ascoop, l'Association des coopératives colombiennes, a quant à lui déclaré : « Les règles et lois actuellement en vigueur doivent être appliquées aux petites et moyennes entreprises, afin d'encourager d'autres modèles économiques et formes de création d'entreprise. Les coopératives sont des entités influentes dans le monde ».

« Le gouvernement doit comprendre qu'il a devant lui un secteur coopératif développé qui peut aider le pays. « Il est primordial que le modèle d'entreprise de l'économie solidaire soit sans équivoque », a ajouté Darío Castillo.

Photo : Juan Manuel Santos, président de la Colombie.

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