Un rapport de l'OIT met en avant le potentiel des coopératives dans la lutte contre les déchets électroniques

26 Nov 2014

Un nouveau rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) se penche sur l'importance des coopératives dans la lutte contre les déchets électroniques. Les coopératives contribuent grandement à formaliser l'économie informelle, y compris les personnes travaillant dans le secteur de la gestion des déchets.

Le rapport souligne que le nombre de coopératives et d'entreprises sociales et solidaires de ramassage et de recyclage des déchets va grandissant. Grâce à cela, les travailleurs informels pourraient obtenir de meilleurs prix et percevoir des salaires plus élevés. Les coopératives peuvent, par le biais d'un fonds commun de capitaux, investir dans l'achat de matériel technologique, d'équipements de protection et de machines de prétraitement. En outre, les coopératives peuvent aider leurs membres à accéder aux services financiers, ou à fonder leurs propres coopératives financières.

L'OIT précise que les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) sont à l'heure actuelle la source de déchets connaissant la plus forte croissance. Selon ce rapport, la majorité des DEEE se retrouve dans les pays en développement, où ils sont pris en charge par des travailleurs informels qui risquent d'être contaminés. Le processus de traitement des DEEE représente un danger pour la santé humaine, comme pour l'environnement.

Grâce aux coopératives, les travailleurs informels peuvent obtenir de meilleurs prix et percevoir des salaires plus élevés. Les coopératives peuvent, par le biais d'un fonds commun de capitaux, investir dans l'achat de matériel technologique, d'équipements de protection et de machines de prétraitement. En outre, les coopératives peuvent aider leurs membres à accéder aux services financiers, ou à fonder leurs propres coopératives financières.

Le rapport ajoute que les coopératives de gestion des déchets contribuent souvent à sensibiliser leurs membres aux droits des travailleurs, ainsi qu'à la santé et à la sécurité au travail.

Il comprend en outre diverses études de cas portant sur des coopératives de gestion des déchets. Parmi celles-ci, citons la coopérative SWaCH (Solid Waste Collection and Handling) de Pune, en Inde. Fondée par des membres d'un syndicat de ramasseurs de déchets, cette coopérative rassemble actuellement 2 300 membres et fournit ses services à 400 000 foyers de la ville. Les enfants des membres de SWaCH, qui travaille avec la municipalité, ont accès aux soins de santé publics. La coopérative fournit également des uniformes et du matériel de protection de base à ses membres, qui travaillent huit heures par jour.

Au Brésil, le Mouvement national des recycleurs englobe 600 coopératives membres, lesquelles donnent du travail à 80 000 recycleurs qui collectent 90 % des produits recyclables du pays. En reconnaissance du rôle que jouent les coopératives, le gouvernement a formulé une Politique nationale sur les déchets solides. Celle-ci encourage les municipalités à intégrer les coopératives à leurs systèmes de gestion des déchets solides.

Le rapport indique que les pouvoirs publics peuvent formaliser le secteur en instaurant des politiques d'encouragement, afin d'inciter les collecteurs, les commerçants et les recycleurs informels à s'organiser et à créer des coopératives et d'autres entreprises d'ESS.

Photo : déchets électriques destinés à être recyclés ou éliminés de façon sûre, © Copyright : Pedro Miguel Sousa

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