En tant qu'entreprises démocratiquement gouvernées par leurs sociétaires et propriétaires, les coopératives peuvent se positionner comme leaders dans le secteur de l'économie écologique. Un nouveau rapport de la Fédération andalouse des coopératives de travailleurs souligne le fait que les coopératives qui sont actives en matière d'économie écologique créent de nouvelles opportunités pour la population de la région. Le rapport identifie des projets écologiques menés par des coopératives andalouses ainsi que certains des défis auxquels le secteur fait face.
Selon FAECTA, les coopératives ont tendance à utiliser des ressources locales, et de ce fait, sont plus à même de développer des entreprises écologiques locales. De plus, en raison de leur modèle distinctif, les coopératives de travailleurs peuvent établir des objectifs durables sur le long terme, ce qui se traduit par des avantages pour la société. Du fait de leur structure démocratique et de leur ouverture, les coopératives sont mieux placées pour promouvoir l'égalité des sexes.
Les secteurs principaux d'emploi de l'économie écologique sont l'élevage agricole et l'énergie. L'Andalousie est témoin d'un véritable essor en matière d'initiatives agricoles écologiques. Les autres secteurs qui présentent des opportunités sont la gestion forestière et la gestion des espaces naturels.
Le climat qui règne en Andalousie favorise le développement de projets d'énergie renouvelable. Le potentiel de la région en matière d'éco-agriculture est aussi considérable ; plus de 45 % du territoire convient à l'agriculture. L'économie sociale est responsable de 40 % des emplois, soit 31 000, dont 77 % dans des coopératives.
Selon le rapport, les coopératives favorisent les bonnes pratiques qui contribuent à la création d'une économie durable. Ces bonnes pratiques incluent la création d'emplois stables et de qualité, l'offre de services de qualité supérieure, un impact positif sur l'environnement et la possibilité pour les employés de se développer sur le plan professionnel.
Le rapport affirme également que les coopératives actives en matière d'économie écologique ont la responsabilité d'être socialement novatrices. L'une de ces coopératives, La Fageda, coopérative de consommateurs, œuvre pour assurer la bonne intégration sociale des personnes handicapées physiques ou victimes de maladies mentales. Un autre exemple est Ecoqueremos, une coopérative de travailleurs à Córdoba, qui recycle les huiles végétales usées en biodiesel. La plupart des travailleurs sont handicapés.
Si grâce à l'ensemble de ces bonnes pratiques, les coopératives sont plus susceptibles de s'engager dans le secteur de l'économie écologique, elles continuent de faire face à des défis. Les coopératives disposent de moins de ressources que les grandes entreprises. Le rapport ajoute que le développement d'outils qui permettraient aux coopératives d'accéder à des fonds est crucial pour leur permettre d'entrer en concurrence avec d'autres entreprises qui n'ont pas d'objectif social et ne cherchent qu'à faire des bénéfices.
L'Andalousie compte actuellement 7 827 coopératives, parmi lesquelles 132 coopératives sont actives dans le secteur écologique et 25 le sont dans le domaine de l'économie bleue (entreprises durables dans les secteurs marins et maritimes). 12 coopératives offrent une éducation environnementale, tandis que 21 fournissent des services environnementaux. On trouve également des coopératives dans les secteurs du recyclage (15), de l'éco-tourisme (15), de l'éco-agriculture (7) et de l'énergie renouvelable et de la bioconstruction (9).
Photo : Les employés de La Fageda faisant du bénévolat dans la communauté locale (c) La Fageda
