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Eudes de Freitas Aquino, le président d’Unimed, est impliqué dans le mouvement coopératif brésilien depuis plus de trente ans. Membre du Conseil d’administration de l’Alliance coopérative internationale depuis 2009, il a décidé de se présenter aux élections pour le poste de président de l’Alliance coopérative internationale pour 2015-2017.
« Les coopératives font partie de ma vie personnelle, professionnelle et sociale depuis plus de 30 ans », a déclaré le Dr Aquino, qui a débuté dans la voie coopérative en 1982 à São Paulo, à la Fédération des Coopératives Unimed de l’État de São Paulo.
Évoquant son programme pour l’Alliance, il déclare souhaiter mettre en œuvre à l’échelle mondiale ce qui s’observe aujourd’hui dans le mouvement coopératif brésilien. L’un des objectifs cruciaux consiste à mettre en avant l’identité coopérative en travaillant aux côtés des gouvernements, des universités et des organismes sociaux et financiers afin de favoriser la création d’initiatives conjointes.
« Tout d’abord, il faut de toute urgence s’efforcer de sensibiliser le public aux coopératives en tant que moteur de développement économique et social d’une région, et en tant que moyen d’élever l’indice de développement humain (IDH) », a-t-il déclaré.
« Un bon moyen de renforcer l’identité coopérative consiste à fournir des conseils stratégiques aux personnes souhaitant créer de nouvelles coopératives à l’échelle régionale. Il importe de diffuser et d’investir dans la consolidation de la marque coopérative à travers le monde auprès des instances internationales, des gouvernements, de la société au sens large, du monde universitaire et des médias ».
Unimed, une fédération de 354 coopératives médicales, qui offrent des services de santé à plus de 20 millions de patients, a généré une identité commune grâce aux outils de communication numériques et aux médias sociaux. Elle compte plus de 109 000 médecins en activité et 106 hôpitaux, ainsi que des laboratoires et autres services liés. Près de 12% de la population du Brésil est prise en charge par Unimed, tandis que ce géant de la santé couvre plus de 83% du territoire national et compte pour 32% du marché national des assurances maladies.
Unimed utilise également le nom de domaine « .coop ». La fédération est désormais la 21e meilleure marque du Brésil, en progression par rapport à dix ans plus tôt, où elle figurait à la 32e place. Elle a été reconnue comme la meilleure marque d’assurance maladie du pays.
Le Dr Aquino estime que l’identité coopérative et la gouvernance sont indissociables. Unimed utilise un manuel de gouvernance coopérative qui vise à adapter la gouvernance d’entreprise aux règles propres aux coopératives afin de s’assurer que toutes les coopératives utilisent le même mode de gestion. En tant que président de l’Alliance, le Dr Aquino établirait des modèles standards pour les coopératives à travers le monde, tout en tenant compte des spécificités de chaque secteur.
Un autre aspect important aux yeux du président d’Unimed est la durabilité. Unimed est l’heureux détenteur du prix de la durabilité. Ce prix évalue les initiatives de ses coopératives en faveur d’une amélioration de leurs niveaux de durabilité.
Le Dr Aquino explique qu’il s'efforcerait par ailleurs de bâtir une relation plus dynamique entre l’Alliance et ses bureaux régionaux, en offrant davantage de soutien et d’assistance technique, et en travaillant sur des projets communs. Cela a déjà cours à Unimed, où des coopératives aux fonctions différentes travaillent ensemble.
« L’Alliance doit aussi encourager et promouvoir le commerce entre des coopératives de secteurs distincts, ainsi que le fait l’Organisation des coopératives brésiliennes (OCB). Nous y avons par exemple créé un site internet regroupant les coopératives pour des négociations commerciales. »
Le Dr Aquino a ajouté qu’il s'emploierait également à garantir que de meilleurs cadres juridiques soient établis, en rédigeant une grande charte des coopératives. Dans son pays, il a participé à la création du groupe parlementaire sur les coopératives, lequel réunit 15% des députés brésiliens.
« Au moment où la population mondiale vieillit, des coopératives telles que Unimed prennent tout leur sens », a déclaré le Dr Aquino. « Les coopératives doivent se concentrer sur la prévention plutôt que se limiter au traitement de la maladie », a-t-il poursuivi.
Il ajoute : « En termes de capitaux, il nous faut ouvrir des possibilités pour le financement des coopératives à travers le monde, en cherchant des ressources auprès d’organisations pour le développement, ainsi que des Nations Unies et d’autres organismes à l’échelle internationale. »
