La Turquie définit une nouvelle stratégie de développement coopératif

29 Mar 2013

[[{"type":"media","view_mode":"media_original","fid":"6005","attributes":{"alt":"","class":"media-image","height":"460","typeof":"foaf:Image","width":"600"}}]]

Le premier ministre turc soutient un nouveau plan d’action pour faire avancer le développement coopératif.

L’objectif de la Stratégie coopérative et du Plan d’action est de créer un environnement plus efficace pour les coopératives en Turquie.

Le premier ministre Recep Tayyip Erdoğan a dit à propos de ce plan qu’il est « d’une importance capitale », en particulier parce qu’il a été ébauché pendant l’Année Internationale des Coopératives. Il a ajouté qu’il espérait que ce plan bénéficierait non seulement au secteur coopératif, mais aussi à l’économie nationale.

Le plan d’action consiste en trois principaux chapitres : les coopératives dans le monde et en Turquie, l’analyse de la situation et l’approche stratégique.

Hayati Yazici, le ministre turc des Douanes et du Commerce, et directeur général des coopératives, a affirmé que l’objectif du plan est de fournir le point de départ d’une politique durable pour les coopératives. Le ministre a parlé des coopératives comme d’un modèle d’entreprise qui réussit, qui encourage la responsabilité sociale et qui implique la société civile à travers une conception démocratique de la propriété. Il pense que les coopératives sont essentielles pour garantir une croissance et un développement économique durables.

Les coopératives sont aussi mentionnées dans l’article 171 de la Constitution turque, qui oblige l’État à soutenir et promouvoir les sociétés coopératives.

Le plan d’action mentionne plusieurs mesures qui devront être mises en œuvre afin de garantir un environnement plus favorable aux coopératives. Le document révèle qu’il est nécessaire d’accroître les soutiens financiers, techniques et juridiques pour faire avancer le développement coopératif. Même si les coopératives sont courantes dans l’agriculture et le logement, il y en a peu dans d’autres secteurs comme le commerce de détail, les finances, les assurances, la production énergétique, l’éducation et la santé.

Il y a d’autres défis pour les coopératives : le manque de connaissance et d’expérience des gestionnaires de coopératives, une formation insuffisante et la bureaucratie. D’après le plan d’action, il faut que les coopératives donnent leur point de vue lors du développement de nouvelles politiques sur les coopératives.

Pour aborder ces préoccupations, une nouvelle organisation sera créée pour procéder à des activités de formation et de recherche. Une base de données des coopératives sera également créée à travers une plate-forme en ligne. Il y aura aussi une réforme de la structure actuelle des organisations et associations coopératives, pour garantir une meilleure représentation des coopératives. De plus, la loi coopérative n° 1163 sera mise à jour pour veiller à ce qu’elle soit alignée sur les normes internationales.

La capacité de régulation et de suivi des ministères concernés par les coopératives sera accrue, et des mesures juridiques seront également prises pour permettre la liquidation des coopératives inactives. Il y aura également une réforme du droit fiscal et de la concurrence pour que les coopératives bénéficient d’un régime fiscal favorable.

Les autorités turques souhaitent également impliquer les coopératives, les syndicats et les organisations bénévoles dans des séances de formation, et dans diverses campagnes de sensibilisation sur les principes coopératifs et sur le modèle d’entreprise.

Les membres des commissions de contrôle et des directoires des coopératives devront également détenir des certificats de formation. La coopération entre coopératives de toutes tailles sera également encouragée, à un niveau aussi bien national qu’international.

Photo : le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdoğan.