Le Directeur général de l'OIT soutient les coopératives comme alternatives à l'austérité

03 Jun 2013

Les coopératives peuvent avoir un impact positif sur l'économie, d'après le Directeur général de l'organisation internationale du travail, Guy Ryder.

Dans son discours d'ouverture à une conférence organisée par l'OIT et l'institut de recherche des Nations-Unies pour le développement social (UNRISD), Guy Ryder a dit que toutes les entreprises sociales, y compris les coopératives, peuvent aider à faire face à la crise économique, au chômage des jeunes, à l'économie informelle et au travail rural. M. Ryder a aussi dit que l'économie sociale peut être une alternative aux mesures d'austérité, décrites comme « risquées ».

La conférence, nommée Potentiel et limites d'une économie sociale et solidaire, devait définir le rôle de l'économie sociale et solidaire dans ces jours de défis économiques. En ce qui concerne la crise économique, M. Ryder dit que les coopératives ont bien résisté à la crise et a ajouté que les coopératives financières sont restées « bien plus solides que la plus grande partie du secteur ».

Le Directeur général de l'OIT a aussi dit que l'appartenance à des coopératives, de même que les entreprises d'économie sociale et solidaire, a augmenté. M. Rydera ajouté que la conférence internationale des statisticiens du travail en octobre commencera par traiter des statistiques sur les coopératives. Il dit que l'OIT travaille dans les pays sévèrement affectés par la crise, comme la Grèce, et se concentre sur les entreprises qui restructurent par des coopératives que les travailleurs possèdent.

M. Ryder dit que dans le contexte de la crise économique, un environnement favorable est critique pour les coopératives et entreprises d'économie sociale. Il argue que les coopératives peuvent aider à faire face au chômage des jeunes en fournissant des emplois aux jeunes ou en leur donnant une chance de commencer leur propre entreprise.

L'OIT gère un grand nombre de projets de coopération technique. Au Kenya et au Zimbabwe, un projet sur le support à l'emploi des jeunes, les emplois pour les chômeurs et jeunes marginalisés, (YES-JUMP) supporte entrepreneuriat et le développement coopératif par des vocations et formations.

M. Ryder dit que YES-JUMP a développé un fond des défis qui fournit un meilleur accès aux services financiers pour les jeunes. Il a ajouté que plus de 1500 jeunes sont devenus membres de telles coopératives d'épargne et de crédit qui sont gérés par les jeunes eux-mêmes.

D'après le Directeur général de l'OIT, les coopératives jouent un rôle particulièrement important, surtout dans les régions rurales, où les gens manquent d'un accès à divers services. « Ils jouent souvent un rôle pour fournir des opportunités pour un emploi productif de même que pour fournir santé, éducation, eau, hygiène, route et marché. Les coopératives agricoles peuvent fournir aux petits propriétaires une large gamme de services comme un meilleur accès aux marchés, informations, technologies, prêts et autres services financiers, formations et même aux entrepôts, contribuant ainsi à la réduction de la pauvreté et à la sécurité alimentaire »

Le Directeur général a conclu en disant que l'OIT était prête à jouer un rôle moteur pour aider à accomplir de meilleurs stratégies et interventions dans l'économie sociale et solidaire.

Photo : Paul Singer, secrétaire national pour l'économie solidaire pour le ministère du travail et de l'économie brésilien, Sarah Cook, directeur, UNRISD, et le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, à la conférence à Genève.

 

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