Entretien entre Dame Pauline, le FMI et la banque mondiale au sujet du modèle coopératif

06 Nov 2012

[[{"type":"media","view_mode":"media_original","fid":"2979","attributes":{"alt":"Piet Moerland, President of Rabobank, handing Dame Pauline Green the first copy of the study","class":"media-image","height":"485","style":"width: 600px; height: 400px; ","typeof":"foaf:Image","width":"728"}}]]

La conférence donnée par Dame Pauline Green, le mois dernier à Tokyo, dans le cadre de la réunion annuelle du Fond Monétaire International avec le Groupe de la Banque Mondiale, a rassemblé de nombreux dirigeants de banques venus des quatre coins du monde. 

Conviée par Rabobank, qui accueille le congrès annuel de commémoration de Willem Duisenberg, le premier président de la Banque Centrale Européenne, Dame Pauline a souligné l'importance du rôle des coopératives dans la lutte contre la pauvreté et la pénurie alimentaire.

La présidente de l'ACI a déclaré que les alliances coopératives ne se contentaient pas d'être des entreprises durables mais qu'elles étaient également un "modèle économique capable de placer les individus au centre de leurs décisions économiques'. Elle ajoute que "les entreprises coopératives présentes dans le monde appartiennent à près d'un milliard de personnes et cela fait presque 200 ans qu'elles génèrent de l'emploi dans tous les pays : à l'heure actuelle, plus de 100 million de citoyens du monde travaillent au sein d'une coopérative. Celles-ci ont donc sorti des millions d'êtres humains de la pauvreté et leur a redonné leur dignité en les aidant à créer leur propre entreprise coopérative."

Dame Pauline Green a également expliqué au FMI et aux dirigeants de la Banque Mondiale comment les coopératives agricoles permettaient de booster les revenus locaux et de responsabiliser les petits agriculteurs. Elle a ajouté que la valeur des 300 entreprises coopératives principales se chiffrait à 1,6 billion de dollars, soit l'équivalent de celle des dix économies mondiales les plus importantes. C'est pour cette raison, a avancé la présidente de l'ACI, que les coopératives devraient rejoindre le B20, le groupe d'entreprises conseiller du G20.


Selon Dame Pauline Green, "ces 300 entreprises sont présentes dans les secteurs les plus compétitifs du monde : notamment dans les secteurs bancaire, de l'assurance, de l'agriculture, du détail, de l'immobilier, de la santé et de l'énergie. Au travers de cette liste de 300 coopératives, 25 pays sont représentés. Les coopératives contribuent directement à l'amélioration du niveau de vie de la moitié de la population mondiale. Celles-ci ont donc sorti des millions d'êtres humains de la pauvreté et leur a redonné leur dignité en les aidant à créer leur propre entreprise coopérative." 

Dame Pauline considère les coopérative comme indispensables à l'éradication de l'extrême pauvreté et au développement des communautés agricoles africaines. Elle a également évoqué le problème des "fausses coopératives" ou des coopératives sans coopérateurs, phénomène de plus en plus répandu dans les pays africains. La dirigeante de l'ACI a alors souligné l'importance de la coopération et des échanges entre coopératives.

[[{"type":"media","view_mode":"media_original","fid":"2980","attributes":{"alt":"","class":"media-image","height":"485","style":"width: 600px; height: 400px; ","typeof":"foaf:Image","width":"728"}}]]
Elle a ensuite abordé la nécessité d'amorcer sans délai le développement d'une économie coopérative agricole basique en Afrique Subsaharienne afin d'éliminer, d'ici à 2050, ce fléau majeur qu'est la pénurie alimentaires et de faire en sorte que tous les bénéfices de l'augmentation du commerce et de la prospérité en Afrique profitent aux africains et non aux actionnaires de sociétés multinationales étrangères ou à des états trop gourmands. 

Dame Pauline a ajouté que les coopératives pourraient être amenées à jouer un rôle encore plus étendu dans la lutte contre la faim dans le monde si elles jouissaient du soutien d'acteurs politiques. La présidente de l'ACI a achevé son discours en déclarant que les coopératives disposent de l'expertise financière et agricole nécessaire à la construction d'un monde meilleur, mais qu'elles ont besoin d'un environnement favorable à leur épanouissement.

Afin d’illustrer cette intervention, Rabobank a diffusé une étude portant sur les petits agriculteurs de pays en développement. Télécharger le discours complet de Dame Pauline (pdf).

Photos : Piet Moerland, président de Rabobank, tendant à Dame Pauline le premier exemplaire de l'étude ; Dame Pauline Green au cours de son discours.

 

DERNIÈRES ACTUALITÉS COOPÉRATIVES

Un nouveau groupe de réflexion sur l’économie sociale…

The IYC website showingthe logo, map and menu options

Après le lancement mondial de l'Année internationale des…

Si le coopérativisme était un pays, il serait…

L’Année internationale des coopératives 2025 des Nations…