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En revenant sur l’histoire de l’Empire britannique, un livre révèle comment l’Alliance coopérative internationale a contribué à disséminer la croissance de la coopération.
« L’Empire et la coopération » (« Empire and Co-operation ») retrace l’influence de l’ACI pour garantir la mise en œuvre des principes coopératifs à travers le monde, conduisant l’Empire britannique à promouvoir les coopératives dans le cadre de sa stratégie de développement.
Ce livre, écrit par l’universitaire britannique Dr. Rita Rhodes, observe le rôle qu’ont joué l’ACI et des organisations comme la Fondation Plunkett pour permettre le développement coopératif.
D’après le Dr. Rhodes, le soutien pour les coopératives dans l’Empire britannique a commencé à s’intensifier entre 1904 et 1918, grâce au vaste travail des leaders coopératifs Horace Plunkett, le Comte Grey et Henry Wolff. Ces trois jeunes gens jouaient tous un rôle actif dans l’ACI, le Comte Grey étant le premier président de l’ACI, et apportant une énorme contribution au développement des coopératives.
« Étant aristocrate, il a donné de la crédibilité au mouvement coopératif », explique le Dr. Rhodes. Il a également présidé plusieurs congrès coopératifs. Henry Wolff a aussi contribué à l’organisation du premier congrès de l’ACI en 1895 et il était également président du comité de direction de la jeune ACI.
Horace Plunkett a établi la première coopérative agricole d’Irlande, et a fondé plus tard la Fondation Plunkett, qui existe toujours, pour disséminer la coopération dans l'ensemble du Commonwealth britannique.
La première percée de la coopération s’est produite en 1904 en Inde, avec l'adoption de la première législation coopérative (à une époque où la Grande-Bretagne n’avait pas elle-même de droit spécifique pour les coopératives).
Le Dr. Rhodes indique également qu’il fut extrêmement difficile de dépasser les désaccords entre les membres de l’ACI, notamment parce qu’à la fin du XIXème siècle, il y avait une division dans le mouvement britannique entre les coopératives de consommateurs et celles de producteurs.
Dans les années de l’entre-deux-guerre, la direction devint plus professionnelle, et disposait de bureaux dans les services coloniaux à travers le monde. Suite à la Deuxième Guerre Mondiale et au déclin de l’Empire britannique, on recruta des coopératifs britanniques pour aider à promouvoir le développement coopératif en Inde.
Cela conduisit à un changement dans la stratégie de développement de l’ACI, d’après le Dr. Rhodes : « L’ACI avait besoin de développer des politiques pour des territoires qui s’éloignaient de l’Empire, devenaient indépendants, et développaient leurs propres politiques. »
Elle indique que l’ACI avait une double utilité. D’une part, en clarifiant les principes coopératifs de sorte que dans l’Empire et les services coloniaux on puisse les utiliser comme cadre théorique, et comme étalon de leur succès final. D’autre part, après les années 1950 l’ACI a dû s’adapter pour passer d’un système impérial à un autre système, dans lequel elle devait largement travailler avec l’ONU et ses agences.
Le Dr. Rhodes, qui est aussi membre de la Fondation Plunkett, explique que l’idée d’écrire « L’Empire et la coopération » lui est venue en 2004 : une société d’études coopératives en Inde l’avait contactée et lui avait demandé de l’aider à identifier des sources et archives.
Trevor Bottomley, ancien directeur du développement et de l’éducation à l’ACI, et qui a assuré le développement coopératif au Botswana dans les années 1950, décrit le livre comme « un travail fondateur dans la littérature coopérative » et « une contribution importante à l’histoire coopérative mondiale ». Il ajoute : « Il raconte l’histoire d’un plaidoyer et d’un engagement pour le développement coopératif, qui se sont étendus sur 70 années du siècle dernier, et ont atteint les moindres recoins de la planète. »
Photo : Le Dr. Rita Rhodes avec « L’Empire et la coopération ».
Pour commander le livre (25 £, plus frais de port selon l’adresse), visitez le site de l’éditeur, Birlinn. Pour promouvoir votre livre, entrez en contact avec nous via la page Facebook de l’ACI, sur Twitter ou par e-mail.
