La mise en valeur des innovations coopératives et des meilleures pratiques

03 Mar 2015

Par Balu Iyer

Au mois de novembre, nous nous rencontrerons à Antalya, Turquie, pour examiner le rôle des coopératives face aux défis globaux majeurs vers 2020. La Conférence Globale de l'Alliance nous donnera non seulement l’occasion de débattre des questions de durabilité, de participation, de cadre juridique et de capital, mais aussi de mettre en valeur le dynamisme des coopératives et leurs approches novatrices.

Une question importante doit être posée : comment les coopératives peuvent-elles innover et promouvoir de meilleures pratiques non seulement pour rester compétitives, mais aussi se distinguer en tant qu’entreprises coopératives ? Ce sujet a été débattu à la 30ème convention annuelle de l’Institut Indien pour les Études sur la Coopération (ISSC), à laquelle j'ai assisté récemment.

L'Institut, une université avec statut d’autonomie (Deemed university), a été établi en 1956 par deux contemporains du Mahatma Gandhi, le Dr. T. S. Soundaram et le Dr G. Ramachandran. Il incarne le concept révolutionnaire de Gandhi de système d'éducation « Nai Talim », qui ne sépare pas la connaissance du travail. Selon les mots du Mahatma Gandhi, « l'idée principale est de transmettre par le savoir-faire artisanal qui est enseigné aux enfants l’ensemble de l'éducation du corps, de l’esprit et de l’âme».

L’ISSC a un long passé de promotion de l’étude, de la recherche et de l’enseignement de ce que sont les coopératives, dans les zones où sont menées des politique de développement en Inde et à l'étranger, et dans l’administration et la direction des entreprises coopératives. Le thème principal de la Convention était de mettre en lumière quelquesunes des entreprises coopératives novatrices et d’analyser les meilleures pratiques commerciales de coopératives en Inde.

J'ai commencé mon discours en posant la question suivante : si ceci est le cas, ne devrions-nous pas promouvoir les meilleures pratiques coopératives au lieu des meilleures pratiques ? Le reste de ma présentation s’est concentré sur deux domaines : les défis globaux et comment les coopératives peuvent y répondre ; et le Plan d’Action de l'Alliance pour une Décennie de Coopération. Le plan d’action expose la « vision 2020» de la conduite des affaires selon le modèle coopératif en devenir : leader reconnu de la durabilité économique, sociale et écologique ; modèle préféré des populations ; forme d’entreprise en expansion la plus rapide.

Avec le soutien de l'Alliance, un nombre d'initiatives ont déjà été développées à cet égard. Elles incluent le Rapport sur La Conduite des Affaires en Coopérative et la Commission Blue Ribbon sur le capital coopératif. En termes d'identité, nous avons vu le lancement de la marque « co-op», qui s’ajoute au nom de domaine « .coop ». Un autre projet important a été le « Scan de Durabilité », qui visait à évaluer dans quelle mesure les coopératives étaient compatibles avec la notion de durabilité. Nous avons aussi pu voir les succès de coopératives présentés sur « stories.coop». L'Alliance veut partager des informations et donner des conseils qui conduisent à l'innovation dans les coopératives.

Les documents présentés à la convention ont été divisés en deux thèmes : innovations et meilleures pratiques. Un des projets innovants mentionnés consistait en l’élargissement de groupes d’entraide (self-help group/SHG) en constituant des sociétés coopératives, avec des exemples dans le Andhra Pradesh et le Jharkand. Une autre étude de cas a été fournie par la Société Coopérative d'Imprimerie des Femmes de Karaikal, qui mesure les performances non seulement en termes de chiffre d’affaires, mais aussi en termes de responsabilisation (par la mesure de la pauvreté, de l’exercice du vote, de la prise de décision, de la participation aux acquisitions, de la participation aux manifestations revendicatives, de l'égalité).

Parmi les meilleures pratiques examinées, certaines venaient de coopératives de crédit, d’activités bancaires, de consommation ou industrielles. Les coopératives de crédit de Patsanstha de Sahakari, de Nagari ou de Chiplun utilisent des unités mobiles pour recueillir les dépôts, emploient leurs fonds propres (99,9% de recouvrement et 0% d’impayés (NPA- non-performing assets) pour financer les activités, et s’engagent avec les enfants et les jeunes afin qu’ils créent leur travail indépendant. La Banque Coopérative Bhagini Nivedita à Pune a obtenu régulièrement un classement A lors des audits, a conduit un recrutement au mérite, a gardé ses distances avec le monde politique, a informatisé ses opérations et impliqué activement son Conseil d’administration.

Les deux jours de convention ont montré le dynamisme des coopératives en matière d'innovation et de promotion des meilleures pratiques, non seulement pour rester compétitives, mais aussi se démarquer comme entreprises coopératives. Ces questions seront débattues dans toute leur complexité lors des quatre séances plénières de notre Conférence Globale au mois de novembre. Pour plus informations sur la conférence, suivez ce lien : http://www.antalya2015.coop/.

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