Deux agences des Nations Unies soutiennent les coopératives pour aider 75 millions de jeunes à sortir du chômage.
L'Organisation Internationale du Travail (OIT) et l'Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture ont annoncé ces déclarations pour qu'elles coïncident avec la cérémonie de clôture des IYC des Nations Unies les 19 et 20 novembre.
Il y a pratiquement 1,2 milliard de jeunes entre 15 et 24 ans, et près de 75 millions d'entre eux sont sans emploi dans le monde, une augmentation de plus de quatre millions depuis 2007, et beaucoup sont pris dans un cercle vicieux : soit ils n'ont pas assez d'expérience pour trouver un travail, soit ils ne peuvent avoir un travail pour y gagner de l'expérience, d'après l'OIT.
Les deux déclarations s'accordent sur le fait que les coopératives donnent aux jeunes des outils pour franchir ce fossé, que ce soit en créant leurs propres emplois, en ayant un meilleur accès aux ressources financières ou en les aidant à regrouper ensemble leurs ressources limitées.
Le communiqué de l'ONUAA, "La jeunesse : l'avenir des coopératives agricoles", remarque qu'en développant les pays où vit près de 87 pour cent de la jeunesse mondiale, on obtient 500 millions de petits fermiers. Beaucoup de jeunes gens ne considèrent pas l'agriculture comme étant une profession prestigieuse, toutefois "les coopératives agricoles ont prouvé qu'elles étaient un mécanisme efficace pour faire travailler les jeunes dans l'agriculture".
"Un meilleur avenir pour la jeunesse : ce que les coopératives peuvent offrir", de l'OIT, ajoute : "Le modèle coopératif d'entreprise contribue à l'emploi des jeunes non seulement en proposant des emplois salariés, mais aussi en facilitant la création d'emplois indépendants".
L'OIT déclare que les coopératives facilitent la transition entre l'école et l'emploi en proposant des formations via l'apprentissage professionnel. D'après le rapport, dans l'Ontario, au Canada, près de 60 pour cent des apprentis en coopératives trouvent un emploi à plein temps après avoir complété une formation de 26 semaines. Toutefois, les coopératives n'ouvrent souvent pas facilement leurs portes aux jeunes. D'après le rapport de l'ONUAA, certains règlements de coopératives ont des lois au niveau de leurs membres, comme la propriété terrienne et le paiement de taxes.
Il remarque aussi que "la culture et les traditions caractérisées par des relations hiérarchiques dans lesquelles les jeunes doivent obéir à des membres plus âgés de la communauté compliquent aussi la participation de ces jeunes aux coopératives". Ceci est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit de jeunes femmes, qui doivent affronter des défis supplémentaires pour se faire entendre.
L'OIT ajoute que l'enseignement concernant les coopératives dans le programmes scolaire est "insuffisant", mais que pour combler ce vide, dans de nombreux pays, des coopératives proposent une formation et une éducation à l'entrepreneuriat".
