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Les coopérateurs palestiniens ont marqué la fin de l'Année internationale des coopératives avec quatre expositions coopératives présentées en Cisjordanie.
Ces salons, qui ont eu lieu à Bethléem, Ramallah, Nablus et Jéricho, ont attiré 89 coopératives et plus de 1000 coopérateurs. Les expositions étaient organisées par l'ACTED en coopération avec le Ministère palestinien du travail et du Centre de développement socio-économique, avec le soutien de l'Union européenne et de l'Agence française pour le développement.
Les coopératives ont présenté leurs produits, dont du savon, des robes, des portefeuilles, des coussins, des écharpes et des châles faits main et représentatifs des techniques de broderie palestiniennes traditionnelles. Certaines coopératives ont également exposé des produits consommables tels que des fruits et légumes, du miel, des herbes, ainsi que des produits laitiers (divers fromages, des yaourts et du lait).
Le salon a montré en quoi les coopératives se distinguent en Cisjordanie, une région où deux millions d'habitants (48 % de la population) vivent dans la pauvreté.
La Barrière de séparation ainsi que les années successives de sécheresse et d'instabilité des prix ont constitué un énorme fardeau sur les mécanismes de défense des travailleurs ruraux et des communautés séparées. Pourtant, les coopératives donnent du pouvoir aux locaux à Salfit et Qalqilya. Ces deux régions ont signé des accords de micro-subvention avec l'ACTED dans le cadre d'un projet patronné par l'Union européenne. Ces subventions, destinées à stimuler le développement de coopératives et à renforcer les capacités, bénéficient à 700 membres de coopératives.
Le travail de l'OIT s'est considérablement focalisé sur la création d'emplois durables et décents dans le territoire palestinien occupé. En outre, les coopératives font partie de la stratégie de l'OIT consistant à traiter les questions du chômage, de l'égalité des sexes et de la lutte contre la pauvreté. En décembre 2009, à la demande de l'Autorité palestinienne, l'OIT a fourni une assistance technique au Gouvernement et aux partenaires sociaux afin de soutenir les efforts de réforme nationale concernant les coopératives, avec notamment la rédaction d'une ébauche de nouvelle loi sur les coopératives.
Parmi les coopératives féminines, celle d'Aseela (fabrication de savons à base d'huile d'olive) est une réussite. Créé en 2004 par un groupe de 13 femmes issues des camps de réfugiés de Bethléem et du village de Beit Sahur, ce projet d'entrepreneuriat innovant encourage l'autonomisation des femmes palestiniennes et promeut les produits palestiniens au-delà des frontières. En 2006, elles ont commencé à produire leur premier savon à base d'huile d'olive pure.
Bien qu'il soit plus onéreux, le savon Aseela est fabriqué à partir d'huile d'olive comestible. Ce savon n'est pas seulement vendu en Palestine, il est également exporté en Europe et au Japon.
“ Hors de la Palestine, les gens n'entendent parler que de violence et de pauvreté. Nous voulions montrer au monde quelque chose de beau issu de notre pays, en fabriquant des produits exceptionnels à partir de notre excellente huile d'olive, " explique Wafa Khatib, résidente du camp de réfugiés de Dheisheh et co-fondatrice d'Aseela.
Globalement, les coopératives actives comptent 71 000 membres dans toute la Palestine, dont 16 000 sont rattachés à des organisations de coopératives enregistrées dans la Bande de Gaza et 55 000 à des coopératives de la Cisjordanie. De manière directe et indirecte, ces coopératives bénéficient à 350 000 personnes sur l'ensemble du territoire palestinien occupé.
Les coopérateurs palestiniens marquent la fin de l'Année Internationale
31 Jan 2013