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Entretien avec Carlos Zarco, le nouveau président de l’IHCO

26 Jan 2018

Médecin de profession, Carlos Zarco a été élu président de l’Organisation internationale des coopératives de la santé, lors de la dernière assemblée générale qui s’est tenue en novembre. Il occupe le poste de directeur général de la Fundacion Espriu, un réseau de coopératives de santé qui fournit des services de soins de santé à plus de deux millions de personnes en Espagne. Dans un entretien destiné aux membres de l’IHCO, il détaille ses priorités pour la durée de son mandat, ainsi que sa vision de l’état du secteur. 

Lors de la dernière assemblée générale de l’IHCO, vous en avez été élu président. Quelles seront vos priorités au cours de votre mandat ?

Carlos Zarco : Je pense que ma plus grande priorité consiste à attirer davantage de coopératives de santé à être membre de l’IHCO. Pour l’instant, nous comptons 14 organisations et je crois que, malgré les difficultés économiques auxquelles certaines coopératives de santé sont confrontées, nous devons essayer d’être présents sur les cinq continents.

Au niveau des opérations quotidiennes, nous réfléchissons au type d’initiatives qui pourraient se révéler intéressantes pour nos membres, tout en cherchant à apporter une valeur ajoutée grâce à notre organisation, et en contribuant aux activités qui nous sont communes.

Récemment, l’IHCO a publié un rapport international sur la contribution des coopératives aux soins de santé. Quels sont les résultats et conclusions du rapport ?

Carlos Zarco : L’étude, qui a été menée par EURICSE, constitue un excellent outil pour présenter l’échelle et la force des systèmes de santé coopératifs, au niveau mondial. Tout d’abord, le B20 reconnaît que les coopératives de santé du monde entier permettent à cent millions de personnes d’avoir accès aux soins de santé. Ce chiffe, à lui seul, est frappant.

C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis convaincu que nous devons continuer à développer le rapport sur les coopératives de santé, et pour ce faire, nous chercherons à obtenir des financements.

Pensez-vous que les soins de santé coopératifs constituent une véritable voie alternative à l’évolution des systèmes de soins de santé nationaux ? Et pour quelles raisons ?

Carlos Zarco : Dans certains pays, cela ne fait aucun doute. Au Brésil, par exemple. Dans d’autres pays, le système coopératif joue un rôle complémentaire, comme dans les pays européens. Quoi qu’il en soit, il permet de disposer de ressources sanitaires publiques, qui peuvent ensuite être utilisées différemment, soit dans des zones peu desservies ou dans d’autres où les services de santé traditionnels sont surchargés.

 Vous avez passé la majeure partie de votre carrière au sein de la coopérative Lavinia. Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce modèle ? En tant que médecin, quelle est la différence entre pratiquer dans une coopérative ou dans un autre type d’entreprise ?

Carlos Zarco : Je suis persuadé que tout médecin devrait vouloir travailler dans une coopérative de santé. Une organisation non lucrative qui participe à l’économie sociale, réinvestit tous ses bénéfices afin de créer et préserver l’emploi et d’équiper ses infrastructures avec du matériel dernier cri, est un environnement de travail rêvé pour une carrière dans la médecine... Sans parler de la structure de gouvernance des coopératives, fondée sur le principe démocratique, ce qui n’est pas rien.

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