La Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE) du Parlement européen a adopté un projet de rapport qui souligne la contribution des coopératives pour surmonter la crise.
Le rapport, rédigé par la députée italienne Patrizia Toia, appelle la Commission européenne à créer une direction consacrée aux coopératives et à l’organisation de l’économie sociale. Il incite aussi les états membres de l’UE à réviser leur législation pour se conformer aux directives de la Recommandation 193 de l’OIT.
« Le but est une reconnaissance officielle, au niveau européen, de la validité du modèle coopératif. Il est important de noter le fait, qu’à un moment comme celui-ci, caractérisé par une crise économique sévère, les entreprises coopératives sont celles qui s’adaptent le mieux, » a dit Patrizia Toia.
La députée italienne a aussi indiqué que créer une direction consacrée aux coopératives et aux entreprises sociales, ainsi qu’une unité dédiée au sein de la DG entreprises et industrie, pourrait stimuler le transfert de responsabilités aux employés.
Le modèle de gouvernance offre aux entreprises coopératives la possibilité d’exercer un contrôle démocratique sur la propriété commune, a expliqué Mme Toia. Elle a ajouté qu’en raison de la manière dont le capital s’accumule, les coopératives avaient plus de chances de surmonter la crise.
Un défi central pour les coopératives européennes, dit Mme Toia, sera de rester innovantes sans perdre leur identité.
« Nous vivons dans une société caractérisées par de grands changements qui révolutionnent la manière selon laquelle nous agissons et nous pensons. Les coopératives doivent être capables d’être compétitives sans perdre leur nature particulière, de compagnies gérées démocratiquement par leurs membres. »
Le rapport révèle qu’en dépit du climat économique austère, les coopératives ont continué à jouer un rôle important dans l’amélioration de la croissance économique dans l'UE. Plus de 160 000 coopératives, détenues par 123 millions de personnes offrant 5,4 millions de postes.
« Les coopératives contribuent en moyenne à près de cinq pour cent du PIB des états membres. Ces chiffres montrent l’importance des coopératives dans l’UE et de leur apport à la croissance européenne, » a mentionné Patrizia Toia.
Elle a ajouté que les coopératives de travailleurs en Europe pouvaient offrir une alternative viable à la faillite, notamment dans des pays comme la Grèce et l’Espagne. Le rapport appelle la Commission à procéder à une étude comparative des législations nationales promouvant la reconversion des entreprises en coopératives, tout particulièrement dans les cas de rachats et de faillites.
Elle a donné les exemples de l’Italie, de la France, de la Belgique et du Danemark, où les entreprises coopératives prospèrent.
Photo (droit d'auteur EACB): Patrizia Toia présentant le rapport au second Jour des banques coopératives organisé par l’Association Européenne des Banques Coopératives le 14 mai.
L’UE reconnaît la contribution des coopératives pour surmonter la crise
01 Jul 2013