Un groupe d’intérêt sur les coopératives de crédit a été lancé à Bruxelles, sous forme de comité s’adressant aux Membres du Parlement européen (MP) qui soutiennent les coopératives de crédit. Le groupe comprend 15 MP issus de la Pologne, de la République d’Irlande, de l’Autriche, de la Finlande et du Royaume-Uni.
En font partie, Ryszard Czarnecki, vice-président du Parlement européen issu de la Pologne, et Marian Harkin, membre du Parlement originaire de la République d’Irlande, qui co-présideront le groupe. Richard Howitt, membre du Parlement du RU occupera la position de vice-président du groupe.
Le lancement de ce groupe coïncide avec la réunion semestrielle à Bruxelles du Réseau européen des coopératives d’épargne et de crédit (ENCU). Ont également participé au lancement des représentants de l’Association of British Credit Unions Ltd (ABCUL), de l’Irish League of Credit Unions (ILCU), de la National Association of Co-operative Savings and Credit Unions (NASCSU) de la Pologne, de la Dutch Association of Co-operating Credit Unions (VSK) et du Conseil mondial des coopératives d’épargne et de crédit (WOCCU).
« Nous sommes honorés que tant de membres importants du Parlement se soient associés pour soutenir les coopératives de crédit et le rôle important d’inclusion financière qu’elles ont joué en Europe », a déclaré Brian Branch, Président Directeur du Conseil mondial. « Ces membres du Parlement ont apporté un soutien sans faille aux coopératives de crédit et ont permis de maintenir un cadre réglementaire au sein de l’UE afin de créer une réglementation fiable et solide sur les coopératives, sans imposer de mises en conformité excessives qui ne permettraient pas aux coopératives de crédit de servir facilement les contribuables européens à revenu modeste. »
Lors de leur séjour à Bruxelles, les membres de l’ENCU ont également rencontré la Commission européenne afin de discuter de la réglementation européenne à venir sur les règles de liquidité « Net Stable Funding Ratio » (ratio structurel de liquidité à long terme) de Bâle III et de la directive proposée par la Commission sur les normes de convenance pour des prêts à la consommation à taux variable.
Les règles de liquidité « Net Stable Funding Ratio » de Bâle III nécessitent que les banques et autres établissements soumis à Bâle III détiennent des réserves « d’actifs liquides de grande qualité » afin de contrôler le risque de liquidité. Même si le NSFR a été conçu pour les grandes banques, il affecte indirectement les coopératives de crédit qui investissent dans des dépôts à terme, car les exigences de réserve du NSFR rendent la détention de ces dépôts plus onéreux pour les banques ou pour les coopératives de crédit. La propre version révisée du NSFR de l’UE peut être plus favorable aux coopératives de crédit que le NSFR révisé du Comité de Bâle sur la supervision bancaire.
La proposition de la Commission sur les produits financiers indexés peut s’appliquer à certaines coopératives de crédit en Europe, qui offrent des prêts à taux variable. Les membres de l’ENCU ont demandé à la Commission et aux MP d’être plus clairs pour savoir quand et à qui les coopératives de crédit auraient à communiquer des informations. Ils ont également posé des questions quant à l’effet juridique d’une telle divulgation d’informations.
Selon Michael Edwards, Vice-président et Conseiller en chef du plaidoyer au sein du WOCCU, les représentants des coopératives ont suggéré que tous les clients emprunteurs reçoivent des informations. Ils seraient heureux de se voir communiqués des règles claires sur la meilleure façon d’informer leurs membres, qui sont également des clients, et sur les prêts offerts par leurs coopératives.