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À la rencontre des candidats à la présidence de l’Alliance : Monique Leroux

04 Nov 2015

 

Visiter le site web de candidature de Monique Leroux

 

Monique Leroux fait partie des quatre candidats en lice pour le poste de président de l’Alliance coopérative internationale. Membre du conseil d’administration de l’Alliance, Mme Leroux est par ailleurs présidente du conseil et directrice générale du Mouvement Desjardins. Cette fédération de 400 coopératives de crédit, avec ses nombreuses filiales, offre ses services à plus de sept millions de membres et de clients au Canada, et est également active - à travers Développement international Desjardins - dans plus de 30 pays émergents et en voie de développement.  

La relation de longue date entre Desjardins et l’Alliance remonte aux premières heures de l’organisation, au début du XXe siècle.  Alphonse Desjardins, le fondateur du mouvement des coopératives de crédit au Canada, devint un membre de l’Alliance en 1904.  Une autre figure importante de l’histoire de Desjardins, Earl Grey, a officié en tant que gouverneur général du Canada et fut le président de l’Alliance pendant plusieurs années. 

« Desjardins est né du besoin de la population d’accéder au crédit et de protéger ses économies.  Il s’agissait de permettre une inclusion financière à la population », relate Mme Leroux. « En tant que banque populaire, Desjardins s’est constamment renforcée, jusqu’à figurer aujourd’hui parmi les cinq institutions financières les plus puissantes du monde (classement Bloomberg). »

Monique Leroux a été élue présidente du conseil d’administration du Mouvement Desjardins en 2008. « C'était là une décision audacieuse », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’en tant que femme elle n’aurait peut-être pas été élue à un poste de direction dans une banque traditionnelle, vu le parti pris sexiste du secteur.  L’élection de Mme Leroux au Conseil d’administration de l’Alliance en 2013 a constitué une preuve supplémentaire de l’ouverture des coopératives à la contribution et à la participation des femmes.  

« L’une de mes motivations pour me présenter à la présidence est de donner au mouvement quelque chose en retour, et de permettre au mouvement et à l’Alliance de partager l’expérience collective acquise à Desjardins et au sein du mouvement coopératif canadien, où les coopératives de différents secteurs se démarquent par leur vitalité et leur dynamisme avéré », a-t-elle déclaré. 

C’est en participant au Forum économique mondial de Davos, dans les années qui suivirent la crise financière, que Monique Leroux a eu l’idée d’offrir au mouvement coopératif son propre « Davos ». Cet événement, qui serait ensuite connu sous le nom de Sommet international des coopératives, ne constituait pas une fin en soi, mais visait plutôt à tirer parti de l’élan précieux imprimé par l’Année internationale des coopératives de l’ONU. Il a ensuite évolué jusqu’à devenir un sommet biennal dont l’objectif est de diffuser les meilleures réalisations du modèle coopératif et son potentiel pour l’avenir auprès d’un public plus large, en plaçant côte à côte de nombreux gouvernements et décideurs politiques avec des coopérateurs de l’ensemble du globe.  « Le Sommet international des coopératives, tout comme l’Assemblée générale de l’Alliance, constituent des événements essentiels de mise en réseau des coopératives, où les meilleures pratiques, les initiatives et les idées permettant de voir croître et se développer nos entreprises coopératives peuvent être partagées », a ajouté Mme Leroux.  En outre, la création du Sommet international des coopératives en 2012 a été, selon elle, due à la forte implication du Mouvement Desjardins, de l’Alliance et du mouvement coopératif canadien, qui y contribuèrent pour une large part. 

Un peu plus tôt cette année, Mme Leroux a été sélectionnée pour représenter le Canada lors de la réunion du B7 en Allemagne.  « Au-delà de pouvoir compter sur une expérience locale et nationale pertinente, il faut, pour poursuivre ce type d’engagement à l’échelle internationale, bénéficier de l’appui de son mouvement régional ou national », a-t-elle souligné.  

En septembre 2015, Monique Leroux a également été invitée à se joindre à d’autres dirigeants au Forum du G7 pour le dialogue avec les femmes.  L’événement était organisé par la chancelière allemande Angela Merkel, qui avait invité 62 dirigeants de 29 pays à Berlin afin de discuter des moyens de renforcer le pouvoir des femmes en termes d’entrepreunariat, de participation politique et de santé.  De hauts représentants de l’ONU et d’autres organisations internationales participèrent à la réunion.  

Le programme de Monique Leroux pour l’Alliance est centré sur trois priorités: engagement, leadership et croissance.  « Ma première priorité est d’œuvrer ensemble au renforcement de l’engagement des membres.  Nous devons avant tout, en nous appuyant sur le dynamisme des coopératives locales, trouver un moyen, au sein de l’Alliance, de faire collaborer plus étroitement les régions et les secteurs, à travers une réflexion globale mais des mesures locales. » Développer les moyens de l’inter-coopération est ainsi un élément fondamental du programme de Mme Leroux. « Nous sommes habitués à coopérer au niveau des principales organisations nationales, mais il nous faut, dans un monde global, favoriser l’inter-coopération entre les secteurs et les pays », a-t-elle ajouté.  « Les technologies numériques aideront à connecter les coopératives locales et les fédérations nationales à travers l’Alliance, et participeront à créer une dynamique autour du rôle de chef de file et de l’engagement des coopératives qui soit à même d’attirer l’attention internationale.  »

Quant à sa deuxième priorité, la position de leadership, l’Alliance doit poursuivre ses efforts auprès des organisations internationales afin d’accroître la reconnaissance et de diffuser le modèle coopératif.   Celui-ci doit avoir pour objectif de devenir un acteur clé dans l’élaboration de politiques publiques sociales et économiques, et d’avoir voix au chapitre pour les décisions les plus importantes.  « En faisant la promotion de notre modèle d'entreprise, nous favorisons aussi les principes de responsabilité sociale et de développement durable, qui sont ancrés dans l’ADN des coopératives », a déclaré Mme Leroux, en ajoutant que les coopératives doivent faire partie des solutions aux principaux problèmes économiques, sociaux et environnementaux de notre époque. »

Cela ne peut se concrétisant qu’en renforçant la croissance et la solidité du mouvement coopératif mondial, ce qui constitue la troisième priorité du programme de Mme Leroux pour l’Alliance. À travers son rôle de soutien à la recherche et au développement, l’Alliance doit mener le développement de nouveaux secteurs coopératifs offrant des solutions aux questions économiques et sociales actuelles.  D’après sa vision, l’Alliance doit faire office de catalyseur pour la croissance du mouvement coopératif et pour la création d’emplois, par exemple en facilitant les partenariats entre entreprises de différents secteurs, en stimulant et en mettant en avant l’esprit d’entreprise des coopératives et en créant de nouveaux espaces de réseautage (B2B). 

Membre de la première heure du Comité consultatif de l’ONU pour l’Année internationale des coopératives 2012, Mme Leroux insiste sur le fait que les coopératives ont un rôle majeur à jouer dans la réalisation du programme de développement post-2015 de l’ONU. 

 « Les coopératives à travers le monde savent qu’elles ont un rôle clé à jouer dans l’inclusion financière, la sécurité alimentaire et l’emploi.  Ces sujets seront au cœur du prochain Sommet international des coopératives, au cours duquel nous passerons de la parole aux actes et présenterons comment certaines des grandes coopératives travaillent aux côtés de coopératives plus petites ou émergentes afin d’augmenter leur impact.  Il en va de même pour les groupes de coopératives financières et de mutuelles d’assurances, qui peuvent contribuer de façon remarquable en évoluant vers des pratiques durables d’investissements et de financements. » 

En ce qui concerne l’éducation, Mme Leroux estime qu’il est très important de s’assurer que le modèle coopératif figure aux programmes des universités et des grandes écoles afin d’impliquer davantage de jeunes et de stimuler l’esprit d’entreprise des coopératives.  Desjardins compte plus de 5 000 dirigeants élus.  « Les élections de membres constituent des cours et des exercices de vraie démocratie », a déclaré Mme Leroux.  « Par leur nature même, les coopératives sont pleinement concernées par l’éducation », a-t-elle poursuivi.  

« C'est un peu comme avoir un jardin composé de différentes plantes, arbres et fleurs.  Le rôle de l’Alliance est de garantir les meilleures conditions permettant à ce jardin de grandir, de fleurir et de prospérer pour le bien de l’humanité », a conclu Mme Leroux. 

 

 

 

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