Les coopératives africaines accueillent davantage de diplômés issus d’universités coopératives

22 Jan 2014

Alors que les jeunes de Tanzanie ne parviennent pas à trouver un emploi, et ce essentiellement en raison de leur manque de qualifications, plus de 2 254 étudiants ont obtenu des diplômes en études coopératives auprès de l’établissement universitaire de Moshi.

En Tanzanie, 45 pour cent de la population est âgée de moins de 15 ans. Chaque année, 900 000 Tanzaniens entrent sur un marché du travail qui ne génère que 50 000 à 60 000 emplois. Environ 75 pour cent des jeunes employés sont actifs dans le secteur de l’agriculture, et seuls 6,7 pour cent occupent un emploi de salarié dans le secteur public.

Créé il y a 43 ans, l’établissement universitaire de Moshi (MUCCoBS) est le plus ancien institut d’études coopératives de Tanzanie. Ses cours permettent aux étudiants d’acquérir des connaissances en matière de gestion et de comptabilité des coopératives, ainsi que sur le développement rural.

MUCCoBS ne propose pas uniquement aux étudiants de nombreux cours liés au modèle d’entreprise coopératif, l’université contribue également largement au développement des études coopératives. Invitée d’honneur lors de la 8e cérémonie de remise des diplômes de MUCCoBS, la Directrice régionale du bureau de l’Alliance Coopérative Internationale en Afrique, Chiyoge Sifa, a déclaré que les coopératives seront en mesure d’employer les meilleurs diplômés de MUCCoBS, qui deviendront de futurs gérants de coopératives.

Elle a salué l’établissement pour sa contribution à la sensibilisation au modèle d’entreprise coopératif, affirmant que le mouvement coopératif a besoin de davantage de jeunes gens qualifiés aux postes de gestion et de direction.

« Ces diplômés formés par MUCCoBS au fil des ans susciteront sans aucun doute des changements positifs au niveau de la gestion des organisations coopératives en Tanzanie et dans d’autres pays », dit-elle.

Prenant la parole lors de la cérémonie des diplômes, la Principale de MUCCoBS, la professeure Faustine Bee, a expliqué que la Tanzanie a adopté la résolution liée à l’« Année internationale des coopératives », qui a pour but de construire, de renforcer et de soutenir les entreprises coopératives, ce qui est en phase avec les objectifs de l’établissement.

À ses débuts, l’établissement universitaire n’accueillait que 150 étudiants, aujourd’hui, il en compte plus de 2 000. L’institut a de grands projets pour l’avenir, projetant de devenir l’établissement universitaire le plus progressiste, non seulement en Tanzanie, mais aussi à travers le monde.