Interview avec Ian Macintosh, le nouveau directeur exécutif de Cooperative Business New Zealand

30 May 2014

Pourriez-vous nous en dire davantage sur votre parcours et sur la manière dont vous avez rejoint le mouvement coopératif ?

Je suis né au Royaume-Uni et j’ai également travaillé aux Pays-Bas, en Asie du Sud-est, au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande. J’ai un accent très international, ce qui reflète mon expérience et ma vision mondiales.

Durant toutes ces années, j’ai toujours travaillé dans le domaine des produits agricoles, des chaînes d’approvisionnement et des marchés mondiaux, ce qui m’a permis d’entrer en contact avec des coopératives à l’échelle mondiale.

Il s’agit d’un modèle d’entreprise que je respecte énormément ; les principes qui étayent le fonctionnement des coopératives sont essentiels pour conserver une approche durable et éthique des affaires.

Les coopératives apportent-elles une grande contribution à l’économie néo-zélandaise ?

Absolument : les coopératives représentent 3 % du produit intérieur brut (PIB) national, elles emploient plus de 43 000 Néo-Zélandais et leur chiffre d’affaires atteint 41 milliards dollars néo-zélandais par an.

Les coopératives correspondent bien à la culture des Kiwis, nous aimons travailler ensemble. Nous sommes fiers de notre esprit novateur et ce dernier peut s’épanouir au sein des entreprises coopératives.

En tant que nouveau directeur exécutif de Cooperative Business New Zealand, quels sont vos principaux objectifs pour les années à venir ?

Mes principaux objectifs sont tout d’abord de continuer à accroître la visibilité et à promouvoir le succès des coopératives en Nouvelle-Zélande.

Les coopératives sont comme l’emblème de notre pays, le kiwi : un peu timides.

Nous devons changer tout ça, être fiers de nos coopératives et de notre succès : les entreprises néo-zélandaises, les recettes qui restent en Nouvelle-Zélande et les emplois créés en Nouvelle-Zélande.

Cooperative Business NZ continuera à chercher des programmes éducatifs qui aident à la fois les membres de notre association et les membres de leurs coopératives à renforcer leurs capacités en matière de gouvernance et de gestion. Nous devons donner à tous les outils nécessaires au développement des coopératives, sans que ces dernières renient leurs principes fondamentaux.

Quels seraient les principaux défis pour les coopératives en Nouvelle-Zélande et comment Cooperative Business New Zealand tentera-t-elle de les surmonter ?

Il y a toujours des défis à relever dans un monde moderne en mutation rapide. Nous devons préserver la flexibilité de notre modèle de base, car nous savons qu’il fonctionne.

Comme je l’expliquais à un éminent parlementaire l’autre jour, il est essentiel que les coopératives néo-zélandaises s’assurent que la révision « décennale ou à plus long terme » de la législation sur les valeurs mobilières soit correctement appliquée pour refléter le modèle d’entreprise des coopératives, sans des coûts de mise en conformité supplémentaires trop importants. Cooperative Business NZ continuera de plaider vigoureusement en ce sens.

Comment voyez-vous l’avenir du mouvement coopératif en Nouvelle-Zélande ?

Radieux, mais nous devons continuer de renforcer la visibilité des coopératives et mettre en lumière leurs incroyables réussites dans de nombreux secteurs : l’agriculture, les services financiers, les petits et les grands commerces, les terres arables, l’horticulture, etc. Nous devons continuer à chanter les louanges de ce modèle d’entreprise, de sa pérennité et, plus important encore, de l’éthos qui étaye cette réussite. Enfin, nous continuerons de sensibiliser la population mais, dans l’esprit coopératif, il s’agit d’un défi que nous devons relever tous ensemble.