Selon un rapport d'Oxfam, la partie du prix de vente aux consommateurs qui revient aux petits agriculteurs est supérieure de 26 % lorsque ceux-ci sont organisés en coopératives

29 Aug 2018

La dernière étude publiée par le réseau international Oxfam, « Derrière le code-barre », sur les inégalités dans les chaînes mondiales des prix fournit pour la première fois des estimations sur la répartition de ceux-ci au cours des 20 dernières années pour des produits alimentaires provenant des pays du Sud.

Le rapport suggère que le niveau d’intégration verticale – la mesure dans laquelle les producteurs sont capables d’organiser la production jusqu’au stade de l’exportation, la plupart du temps en établissant des liens directs avec les acheteurs dans les pays consommateurs – a un effet significatif sur la répartition du prix payé par le consommateur final. Il accorde une attention toute particulière aux avantages des coopératives de producteurs (pages 81-82), soulignant que pour les petits agriculteurs, « une part nettement plus élevée du prix payé par le consommateur (26 % environ en moyenne) est obtenue lorsque les agriculteurs sont organisés en coopératives. En revanche, une part beaucoup plus faible du prix payé par le consommateur final (4 % environ en moyenne) est obtenue lorsque les petits exploitants dépendent de transformateurs ou d’exportateurs privés pour acheminer leurs produits vers les marchés de consommation.

Selon le deuxième rapport mondial sur les coopératives et l’emploi “Cooperatives and employment second global report” au moins 279,4 millions de personnes dans le monde, soit 10 % de la population active mondiale, occupent un emploi dans le cadre des coopératives ou au sein de celles-ci. Et les producteurs indépendants membres représentent à eux seuls plus de 252,2 millions de personnes, leur grande majorité étant active dans le secteur agricole. L’étude publiée par Oxfam présente des exemples concrets de coopératives de producteurs au Rwanda, au Royaume-Uni, en Géorgie et en Inde, démontrant ainsi comment les groupes coopératifs permettent aux agriculteurs de regrouper leurs produits, d’en assurer la commercialisation et de gagner ainsi une position de négociation plus forte auprès des acheteurs. Ces groupes assurent également le partage des risques et une position de négociation plus forte pour acheter des intrants tels que des engrais et des pesticides, réduisant ainsi les coûts.

Au cours des dernières décennies, les chaînes d'approvisionnement agricoles se sont mondialisées et sont passées sous l’étroit contrôle d’un petit nombre de sociétés agroalimentaires et de chaînes de vente au détail reliant les producteurs agricoles à une population de consommateurs toujours plus grande. C’est dans ce contexte que Oxfam International a mené cette recherche sur la répartition des prix – des agriculteurs aux consommateurs – à travers un panier de produits alimentaires achetés par les détaillants internationaux et une évaluation des changements nécessaires pour que les petits producteurs et les travailleurs puissent obtenir des moyens de subsistance durables.

Lire l'étude complète en français, anglais et espagnol here

DERNIÈRES ACTUALITÉS COOPÉRATIVES

Un nouveau groupe de réflexion sur l’économie sociale…

The IYC website showingthe logo, map and menu options

Après le lancement mondial de l'Année internationale des…

Si le coopérativisme était un pays, il serait…

L’Année internationale des coopératives 2025 des Nations…