Dans le cadre de l’établissement des Objectifs du développement durable des Nations Unies, l’Alliance coopérative internationale, la voix des coopératives à travers le monde, publie aujourd’hui son avis sur la question. Celui-ci souligne les nombreux obstacles qui subsistent pour un mouvement qui rassemble déjà un milliard de personnes.
Bruxelles, le 24 mars 2014 – Le développement durable est l’essence même des entreprises coopératives. En tant que modèle d’entreprise basé sur des valeurs et des principes éthiques dont le but est de répondre aux besoins et aux aspirations de ses membres, les coopératives jouent un rôle déterminant lorsqu’il s’agit de répondre aux besoins et aux objectifs des communautés locales.
Pour le mouvement coopératif, la durabilité est à appréhender dans sa globalité. Les facteurs environnementaux, sociaux et économiques doivent se développer de concert afin que les personnes puissent devenir autonomes. L’approche du modèle coopératif, basé sur des principes fondamentaux, vis-à-vis de la croissance regorge de potentiel pour aider les communautés à prendre leur essor en termes sociaux, environnementaux et économiques.
Dans cette esprit, l’Alliance coopérative internationale attire l’attention sur les obstacles législatifs qui, dans de nombreux pays encore, empêchent les coopératives de contribuer à la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD).
Comment les coopératives peuvent-elle contribuer aux Objectifs du développement durable?
Les coopératives n’ont pas l’objectif à court terme de maximiser les bénéfices. Elles poursuivent une visée à long terme de croissance économique durable, de développement social et de responsabilité environnementale.
En effet, lors de la clôture de l’Année internationale des coopératives des Nations Unies de 2012, le Secrétaire général des NU, Ban Ki-moon, a reconnu qu’ « en tant que partenaire solide du développement, le mouvement coopératif œuvre quotidiennement avec les Nations Unies à l’émancipation des personnes, à la promotion de la dignité humaine et à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement ».
Les conclusions de la conférence Rio+20, elles aussi « reconnaissent le rôle des coopératives (…) pour l’inclusion sociale et la réduction de la pauvreté, particulièrement dans les pays en voie de développement ».
Charles Gould, Directeur général de l’Alliance coopérative internationale a déclaré : « Les coopératives sont essentielles à la société car elles montrent qu’il existe des manières durables d’organiser les entreprises et les activités sociales plus éthiques et plus anthropocentrées. »
Quels sont les obstacles auxquels se heurtent les coopératives ?
Les coopératives sont souvent confrontées à un environnement inhospitalier. Ceci peut être dû à une législation restrictive, voire parfois à l’absence totale de cadre légal relatif aux coopératives. Afin de fonctionner correctement, les coopératives nécessitent des régulations prudentielles, qui protègent le contrôle démocratique exercé par les membres, la propriété, l’autonomie, ainsi que l’affiliation ouverte et volontaire.
En outre, les coopératives requièrent l’accès à des programmes de financement spécifiques, qui garantissent que le capital social soit détenu et contrôlé démocratiquement par leurs membres.
Il est également impératif que les structures coopératives participent aux processus de prise de décision relatifs aux ODD. De plus, l’identification de mesures et de programmes spécifiques devraient garantir l’implication des entreprises locales, leurs organisations représentatives et la société civile.
Rodrigo Gouveia, Directeur des politiques de l’Alliance coopérative internationale déclare: « les entreprises coopératives constituent un modèle d’entreprise parfait pour réaliser les Objectifs du développement durable. Générer et distribuer équitablement la richesse, créer et conserver des entreprises et des emplois durables au niveau local et se soucier de la communauté environnante sont les traits distinctifs des coopératives qui les rendent aptes à réaliser ces objectifs. »
Vous pouvez lire ici l’avis dans son intégralité
