Comment les banques coopératives européennes se comparent-elles à l'ensemble du secteur bancaire ? Une nouvelle étude de la TIAS School for Business and Society révèle que les groupes bancaires coopératifs dans 13 pays européens ont augmenté leurs effectifs d'environ 1,6 million, se rapprochant des 80 millions en 2015.
L'étude, qui a été menée avec le soutien de l'Association européenne des banques coopératives (EACB), montre aussi que presque un habitant sur cinq des pays de l'UE étudiés appartient actuellement à une banque coopérative.
De plus, l'ensemble des actifs des banques coopératives reste stable, tandis que ceux des autres banques a diminué de presque 2 %. Depuis 2011, l'ensemble des actifs et des prêts à la consommation des autres banques s'est contracté, alors qu'ils ont augmenté pour les banques coopératives.
L'étude montre que la rentabilité des capitaux propres des banques coopératives devance le reste du secteur bancaire depuis 2008. Elle suggère que ceci est dû au fait que les banques coopératives se concentrent sur les établissements bancaires commerciaux traditionnels, comportant moins de risques, entraînant des variations de revenu plus faibles.
Quant à la situation du capital, elle s'est améliorée tant pour les banques coopératives que pour les banques non coopératives. Le rapport moyen entre les fonds propres de première catégorie des banques coopératives et l'ensemble des secteurs bancaires a augmenté d'un point de pourcentage, pour atteindre 14,5 et 14,3 respectivement.
Le rapport de la TIAS conclut que les banques coopératives participent à des activités moindres et plus stables, générant davantage de stabilité. En outre, l'étude plaide en faveur de la diversité dans le secteur bancaire, où les banques coopératives coexistent avec d'autres banques. Elle souligne que moins de « biodiversité » bancaire aura un impact nuisible sur la concurrence et la stabilité.