Du 9 au 11 avril 2025, des représentants gouvernementaux, des dirigeants et d'éminents acteurs de l'écosystème issus d'organisations bilatérales et multilatérales à la pointe de l'innovation sociale se sont réunis à Luxembourg pour le premier Sommet mondial de haut niveau des gouvernements.
L'événement a abordé des défis profondément ancrés tels que la croissance des inégalités et la lutte contre le changement climatique ; il a également exploré les possibilités de construire une économie mondiale plus durable, plus équitable et plus juste à travers le prisme de l'innovation sociale.
Les coopératives ont pris part à cette discussion : Joseph Njuguna, directeur des politiques de l'ACI, a participé à une table ronde sur la manière dont les gouvernements peuvent tirer parti de l'expertise des acteurs de l'écosystème de l'innovation sociale pour concevoir des politiques et des stratégies d'investissement efficaces.
Modéré par Mario Duran, directeur national de l'économie sociale et solidaire au ministère du Travail et de la Sécurité sociale du Costa Rica, cet événement a réuni M. Njuguna, des dirigeants de fondations privées et d'autres innovateurs sociaux qui ont partagé leurs principaux enseignements.
« Les coopératives ne sont pas des nouveaux acteurs dans le monde de l'innovation sociale ; elles le façonnent depuis plus d'un siècle » a déclaré M. Njuguna. « Je les qualifierais d'infrastructure d'innovation sociale pour les communautés du monde entier. »
Il a décrit comment les coopératives, de par leurs valeurs fondamentales, « sont des exemples vivants d'innovation ancrée dans les besoins collectifs et non dans le gain individuel ».
Il a ajouté que la déclaration des Nations Unies faisant de 2025 l'Année internationale des coopératives « témoigne véritablement de la reconnaissance de la contribution des coopératives aux objectifs de développement durable en tant que moteurs clés de la durabilité sociale, économique et environnementale aux niveaux local, national et international ».
Il a également reconnu les défis et les obstacles auxquels sont confrontés les innovateurs sociaux, notamment des environnements juridiques et réglementaires peu adaptés aux modèles participatifs, un manque de reconnaissance dans les stratégies nationales actuelles et des écosystèmes et structures de soutien fragmentés. La voie à suivre, a déclaré M. Njuguna, est de cocréer des solutions, d'investir dans les infrastructures et d'adopter la diversité et une réflexion à long terme.
« L'innovation sociale prospère lorsqu'elle est ancrée dans l'appropriation démocratique et la résilience collective » a-t-il déclaré. « C'est dans l'ADN des coopératives et nous sommes prêts à soutenir les gouvernements dans la construction d'écosystèmes d'innovation sociale florissants, inclusifs, fondés sur des valeurs et conçus pour durer. »
Le sommet a également officiellement lancé le GCSI (Conseil mondial pour l'innovation sociale) – une alliance gouvernementale mondiale visant à définir une stratégie claire et concrète pour accélérer l'impact social mondial – et a vu l'adoption de la Déclaration de Luxembourg.
La Déclaration s’engage à faire de l’innovation sociale un moteur de développement durable et inclusif et de croissance économique et comprend plusieurs actions prioritaires pour les gouvernements, notamment la promotion de politiques et de pratiques qui sensibilisent et font comprendre l’innovation sociale, la création d’environnements favorables et l’exploitation de la technologie.
