Voyages avec la Présidente

30 May 2016

Voyager pendant quatre jours à travers trois pays (le Japon, la Corée et la Chine) avec la deuxième femme Présidente de l'Alliance Coopérative Internationale (Alliance), Monique Leroux fut une expérience exaltante. Les avantages de voyager avec la Présidente sont que non seulement on vous déroule le tapis rouge, mais vous avez également l'opportunité d'être au premier rang lorsqu'elle évoque sa vision pour l'Alliance et lorsque les directeurs des coopératives leader parlent de leurs questions, leurs préoccupations et des actions qu'ils souhaiteraient voir mises en place.

Japon - Terre des coopératives

Le premier jour a débuté avec une interview aux journalistes de l'association Ie-No-Hikari (mensuel pour les coopératives d'agriculteurs japonais lancé en 1925 et avec un vaste public féminin) et du Japan Agricultural News. La première question portait sur ​​les femmes et leur rôle au sein des coopératives. Monique a réitéré son engagement personnel ainsi que celui de l'Alliance à l'égard de l'initiative des Nations Unies pour un monde 50-50 en 2030. Bien qu'une participation égale des hommes et des femmes  soit importante, il est encore plus important d'adhérer au principe de non-restriction, d'offrir un accès libre et de dispenser une éducation complète. En réponse à une question complémentaire qui portait sur le fait d'avoir plus de femmes au sein du conseil Desjardin et sur ce  que cela  changeait, elle a déclaré : « Par définition, plus de femmes signifie plus de jeunes. Cela apporte un tout nouveau réseau et de nouvelles connexions. Les hommes et les femmes ont une manière différente de gérer les risques ; plus de femmes signifie une gestion prudente de l'organisation. La diversité nous porte à avoir des débats beaucoup plus intéressants ».

La deuxième étape était caractérisée par des conférences que Monique et moi avons tenu sur la direction de l'Alliance et de la région Asie-Pacifique à un groupe de chercheurs participant au séminaire de printemps sur la recherche coopérative. Dans son discours d'ouverture, M. Masahiro Higa, directeur exécutif, JA-Zenchu a déploré le fait que les coopératives ne recevaient pas la reconnaissance qu'elles méritent, en dépit de leur ampleur, leur volume et leur contribution à l'économie. Il y a quelques années, les coopératives étaient un sujet enseigné dans les écoles primaires, mais cela n'est désormais plus le cas ; le gouvernement, qui a participé activement à la promotion des coopératives, ne combattait plus pour la cause. Le Dr. Masaaki Ishida, professeur à l'Université Ryukoku illustrant les faits saillants du séminaire, a évoqué les deux questions examinées - l'accord de partenariat transpacifique réalisé dans l'intérêt des multinationales et non pas dans celui des coopératives locales et des agriculteurs ; et examiner de plus près le cadre juridique fragmenté pour les coopératives au Japon car il n'existe aucune loi coopérative commune et chaque secteur est régi par une loi distincte.

Dans son discours, Monique a évoqué le Plan d'action pour la Décennie Coopérative et les priorités stratégiques qui en résultent. Celles-ci visaient : 1) À augmenter la proximité et la connectivité avec les membres à travers la force des coopératives locales et la portée mondiale de l'Alliance ; améliorer la participation et la communication des membres ; 2) Au développement et à une éducation durable - représentation internationale des coopératives sur les questions mondiales et sur ​​les ODD des Nations Unies en mettant particulièrement l'accent sur la responsabilité sociale et le développement durable ; promouvoir l'éducation en matière de coopératives et former les jeunes dirigeants ; et 3) la croissance, le commerce et l'innovation - promouvoir la marque des coopératives, l'innovation et l'entrepreneuriat collectif ainsi que les partenariats et la croissance. Elle a mis l'accent sur ​​la participation des coopératives en provenance du Japon et de l'Asie aux plates-formes mondiales telles que la B20. Les questions abordées relatives à ces plates-formes étaient axées sur l'inclusion financière, les emplois, la sécurité alimentaire et la durabilité. Les coopératives pouvaient apporter beaucoup de valeur ajoutée à ces questions et elles devaient être écoutées. Les autres questions qu'elle a abordées reposaient sur la nécessité d'innover et de mieux gérer les données liées aux coopératives. Dans mon exposé, j'ai traité de la nécessité de s'engager avec les organismes régionaux tels que l'ANASE et l'ASARC. À titre d'exemple, le Plan d'action économique de l'ANASE ne fait allusion aux coopératives que dans une seule section, celle portant sur l'agriculture. La diversité et l'ampleur des coopératives dans l'ANASE n'ont pas été reconnues dans une région où 10% (60 millions sur 600 millions) de la population sont membres de coopératives.

Le matin du deuxième jour, un train à grande vitesse nous a conduit dans la ville de Fukushima, dans la préfecture de Fukushima. Le 11 mars, le grand séisme de la côte Pacifique a enregistré une magnitude de 9.0 et causé des dégâts considérables dans les préfectures de Fukushima, Miyagi et Iwate. Le séisme et le tsunami qui a suivi ont déclenché le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Un compte-rendu de la réponse apportée par le mouvement coopératif japonais afin de reconstruire des vies est disponible sur : Travailler ensemble aide à reconstruire des vies et des fermes Selon M.Takashi Kanno, Président de l'Union, Association coopérative agricole Fukushima Mirai, « depuis le début, notre intention était de regarder vers l'avenir et de préserver les moyens de subsistance. En 2010, bien avant le tremblement de terre, nous avons acheté des terres et créé la ferme Shinkfukushima afin de former et de développer une nouvelle génération d'agriculteurs. Aujourd'hui, ces terres démontrent toute leur utilité. » La ferme laitière Feliz Latte nous offrait un parfait exemple de fermes créées dans le but de réinsérer les agriculteurs qui avaient perdu leur gagne-pain dans la zone critique. Alors qu'il était en train de distribuer des concombres frais provenant de la serre, M. Ibashi, Directeur général du Shinkfukushima, a déclaré : « Le programme de formation des agriculteurs est principalement axé sur la culture du riz et des légumes. Nous rassemblons les jeunes, nous les formons et nous essayons de susciter leur intérêt pour l'agriculture comme profession. Le programme de formation a l'approbation de l'administration locale et ils envoient maintenant des personnes pour qu'elles soient formées au monde de l'agriculture. » Nous avons également pu visiter le centre de surveillance des radiations mis en place par le Fukushima JA afin de veiller à ce que les denrées alimentaires vendues dans leurs magasins de vente au détail soient sûres et sécurisées. La surveillance garantit que les niveaux radioactifs des produits agricoles produits localement ne dépassent pas certains niveaux, assure la traçabilité et veille à ce que les produits qui arrivent au consommateur sont sans danger pour la consommation. 

Dans l'après-midi, nous avons assisté à une réunion avec le Comité mixte pour les coopératives du Japon. Ce groupe, composé de l'ensemble des 15 membres de l'ICA du Japon, a été formé en 2012, l'Année internationale des coopératives, afin de mettre à disposition des coopératives une plate-forme leur permettant de se réunir et d'aborder les questions d'intérêt commun. L'idée de former une organisation parapluie, le Centre national de promotion des coopératives, a notamment été soulevée. La réunion a rassemblé, entre autres, M. Choe Okuna, président, Union centrale des coopératives agricoles ; M. Katsumi Asada, président, Union des coopératives de consommateurs japonais ; M. Yuzo Nagato, Président, Union des coopératives des travailleurs japonais ; M. Shinichi Maita, PDG, Fédération nationale de l'association des coopératives de l'Université ; M. Hiromi Katsumata, Directeur Général, Institut général de recherche des coopératives japonais ; M. Masanobu Yoshinaga, directeur général principal, Fédération nationale de l'Association des coopératives agricoles.

Le programme au Japon s'est achevé par une visite de courtoisie à M. Hiroshi Moriyama, ministre de l'agriculture, des Forêts et de la Pêche du gouvernement japonais. M. Moriyama a déclaré être tout à fait conscient des principes et des valeurs de l'ICA et a évoqué la nécessité de respecter l'autonomie des coopératives. Ces propos furent favorablement accueillis, surtout à la lumière des réformes entreprises actuellement par le groupe JA (Japan agriculture - agriculture japonaise). Il était également impatient d'en savoir plus sur la campagne de l'ICA concernant des plates-formes mondiales pour la reconnaissance des coopératives en tant que source de croissance durable, d'emplois de qualité et comme base pour la sécurité alimentaire. Ce dernier point a retenu son attention alors que la réunion au Japon des pays du G7 était axée sur la promotion de l'innovation agricole et de l'investissement étant donné que les agriculteurs sont confrontés au double défi d'une main-d'œuvre vieillissante et de conditions météorologiques extrêmes à un moment où la demande alimentaire mondiale est en pleine augmentation.

Coopératives coréennes - signe de produits locaux sûrs et de qualité

Le troisième jour a débuté avec une visite à M. Byenog-Won Kim, le président récemment nommé de la Fédération nationale des coopératives agricoles (NACF). Dans son discours d'ouverture, M. Kim a exprimé son engagement envers les valeurs et les principes coopératifs et envers les coopératives en tant que voix alternative pour les personnes vulnérables. Il a parlé de la nécessité d'améliorer les revenus et de stimuler la productivité au niveau des exploitations agricoles ainsi que du rôle particulier joué par les coopératives agricoles, et en particulier par la NACF. Il était préoccupé par le fait que le gouvernement ne comprenait pas réellement les coopératives et que leur caractère autonome était peu à peu miné. Alors que le gouvernement avait un rôle de surveillance à jouer, trop d'interventions et d'ingérences inutiles dans les affaires des coopérations entravaient le bon fonctionnement des entreprises. Il a invité l'ICA à parler au nom des coopératives du monde entier afin de rappeler aux gouvernements l'importance de l'autonomie et de l'auto-assistance des coopératives.

À l'occasion d'un grand rassemblement du personnel de la NACF, Monique a réaffirmé dans son discours la nécessité pour les coopératives de faire comprendre aux gouvernements qu'elles constituent un facteur important pour la construction des communautés et des peuples. Le fait que la NACF se place au premier rang des coopératives agricoles (sixième du World Cooperative Monitor 300), les 3 millions d'agriculteurs adhérents, les 100 000 employés et les 330 milliards de dollars d'actifs témoignent du rôle important qu'elle joue afin de garantir la sécurité des agriculteurs et des produits de qualité sûrs pour les consommateurs. Monique a parlé du rôle de l'Alliance qui est d'unir, promouvoir et développer les coopératives. Étant donné que bon nombre de personnes dans le public provenaient de la Nonghyup Financial, elle a évoqué son expérience dans Desjardin et son parcours afin de devenir la cinquième coopérative financière la plus importante au monde. Suite à la crise financière de 2008, Desjardin a fait l'objet d'un examen interne approfondi et s'est fixée des nouveaux objectifs, à savoir changer afin de devenir un groupe financier qui inspire confiance grâce à l'engagement de ses membres, à sa solidité financière et à sa contribution à une prospérité durable.Ce faisant, elle a poursuivi sa mission originale consistant à contribuer à améliorer le bien-être économique et social des peuples et des communautés, et elle a adhéré aux six valeurs permanentes du Groupe Desjardins de l'argent au service du développement humain, de l'engagement personnel, de l'action démocratique, de l'intégrité et de la rigueur dans l'entreprise coopérative, de la solidarité avec la communauté, et de l'intercoopération.

Le déjeuner à la Korea House a rassemblé Mme Inja Park, Président, iCOOP ; M. Byeong-won Kim, Président, NACF ; M. Im-Kweon Kim, Président, NFFC ; et le Dr Cheol-sang Lune, Président, NACUFOK. La Korea House est l'endroit idéal pour entrer en contact avec différentes caractéristiques de la culture traditionnelle coréenne, notamment les aliments traditionnels, les spectacles traditionnels et les cérémonies de mariage traditionnelles. En réponse à une question sur les problèmes auxquels les coopératives sont confrontées en Corée, les trois problèmes principaux soulevés étaient l'autonomie des coopératives, l'intercoopération et le capital. Étant donné que les coopératives en Corée étaient initialement créées grâce à l'appui du gouvernement, la surveillance de ce dernier est, à ce jour, d'une minutie extrême. Par exemple, ledit gouvernement a favorisé la promotion de dirigeants au NACF. La question de l'intercoopération était axée sur les relations avec les membres en tant que propriétaires. La question du capital était similaire à celle rencontrée par les coopératives dans d'autres pays qui étaient désireuses de se développer et de pouvoir être concurrentielles à l'échelle mondiale. Les difficultés à attirer des fonds à long terme en raison de la structure coopérative.   

 La visite du Nonghyup Hanaro Mart Goyang Branch fut une révélation. Ouvert en 2001, il s'agit de l'un des plus grands centres de distribution de produits agricoles et marins offrant une variété de produits de marque Nonghyup provenant de tout le pays, en plus de produits agricoles de la région. Le marché vend des produits agricoles fiables qui sont de bonne qualité, frais, et à un prix convenable. En se promenant dans le magasin, certains signes visibles montraient que l'accent était mis sur les produits locaux et que les producteurs locaux étaient reconnus. En plus des magasins physiques, la NACF a renforcé sa présence en ligne à travers le NHaMarket. Le but du centre commercial en ligne est de mettre en relation les agriculteurs et les coopératives avec les clients. Le marché était tant B2C (d'entreprise à consommateur) que B2B (entre entreprises). Le B2C était représenté par les e-Hanaroclub où la livraison du Hanaroclub le plus proche avait lieu le jour même et le Food-bundle où des denrées alimentaires sur mesure étaient livrées. Le B2B, en plus d'intrants agricoles, était représenté par la boutique de MRO (maintenance, réparation,exploitation et livraison des fournitures de bureau pour NACF, les coopératives membres et filiales) et le Restaurant Market (vente en vrac pour les propriétaires de restaurants).

Chine - pas surpris par l'inspiration

Le quatrième jour, la première visite était au bureau de la China E Coop, une plate-forme nationale de commerce en ligne soutenue par la All China Federation of Supply and Marketing Co-operatives (China Co-op) qui a été lancée en novembre 2015. Dans son introduction, le président Li Chunsheng a affirmé que : « l'E-Coop a fait partie de la ceinture économique de la route de la soie chinoise et de l'initiative de la route de la soie maritime du 21e siècle afin de promouvoir le commerce en ligne rural et de fournir un commerce électronique transfrontalier. » En entrant dans le bâtiment, le visiteur est accueilli par le logo orange lumineux « G ». Le « G », en plus d'être une lettre (« Go to buy - aller acheter ») représente également l'orange (symbole de la fraîcheur et de la santé) et un visage souriant (pour fournir aux clients une expérience agréable). Le hall contenait également un ensemble de produits bien emballés qui peuvent être achetés en ligne. La plate-forme est destinée à faire fusionner le commerce traditionnel de China Co-op avec les systèmes de réseau et internet afin de servir le rural, l'agriculture et les agriculteurs. L'objectif est d'arriver un jour à relier au réseau l'ensemble des 147 297 coopératives primaires de China Co-op, les 340 000 centres de services ruraux et les 2 406 coopératives du comté.

La réunion avec les membres du Comité international pour la promotion des coopératives industrielles chinoises (ICCIC-Gung Ho) s'est tenue au Palais de la Paix de l'Association du Peuple chinois pour l'amitié avec l'étranger. Il se trouve que c'est également à cet endroit précis que Rewi Alley, un Néo-zélandais, a vécu et créé la Coopérative industrielle chinoise en 1937. Dernièrement, le ICCIC développe des organisations coopératives de tous types et s'emploie à promouvoir des lois et des politiques qui permettent aux coopératives de prospérer. Michael Crook, Liu Denggao et Yun Lin nous ont donné un bref aperçu des efforts actuellement déployés afin de s'éloigner de la loi spécialisée pour les coopératives agricoles développée en 2007 et de passer à une loi plus générale pour les coopératives. Les sujets tels que la nécessité pour la loi de faire respecter les principes de coopération, la compréhension des administrateurs gouvernementaux de la distinction entre les coopératives et les corporations, l'accent sur ​​l'éducation des membres afin de veiller à ce qu'une poignée d'entre eux ne domine pas les autres, les transactions des membres et des non-membres, ont tous été abordé. Huang Feipeng, un jeune membre de la coopérative des agriculteurs a parlé des incubateurs de l'agriculture qui sont mis en place dans les zones rurales pour les travailleurs migrants de retour. L'incubateur est une activité soutenue par la communauté visant à former les travailleurs au monde de l'agriculture, à les aider à acheter et à donner du matériel, à développer la chaîne de valeur et à créer des emplois.

Nous nous sommes ensuite rendus au bureau de la Fédération chinoise des coopératives de l'industrie de l'artisanat (ACFHIC). Fondée en 1957, l'ACFHIC est une organisation économique collective nationale composée de différentes sortes de collectifs dans les zones urbaines et rurales, de syndicats industriels, de coopératives industrielles de l'artisanat et de sociétés. Le vice-président, M. Wang Shicheng, a indiqué que le secteur a enregistré une croissance de 7% l'an dernier et que l'ACFHIC s'est focalisée sur la création d'emplois, la promotion de l'esprit d'entreprise et le soutien aux services à valeur ajoutée. Pour cela, ils se sont concentrés sur 20 secteurs d'activité et ils ont souhaité s'engager dans la fourniture de services financiers ; un secteur pour lequel ils souhaitaient être soutenus. Nous avons été surpris d'apprendre que le Groupe Haier, un leader dans le marché des appareils ménagers, était un collectif.

Le dîner avec Mme Wang Xia, présidente de la China Co-op, fut notre dernier engagement officiel. Elle a évoqué le rôle et les responsabilités des coopératives en Chine ainsi que leur contribution à l'économie, au développement social et aux moyens de subsistance. Les récentes réformes proposées par le gouvernement visaient à insuffler une nouvelle vitalité dans le but de répondre aux besoins de la communauté rurale. China Co-op, qui couvre 80% des zones rurales, avait un rôle important à jouer à travers son réseau d'approvisionnement et de marketing afin de moderniser l'agriculture et d'améliorer l'économie rurale. L'an dernier, à l'occasion du 60e anniversaire de la China Co-op, le président Xi Jinping a félicité leur travail et les a exhortés à accroître leur contribution. Mme Wang a réitéré l'engagement de l'ACFSMC à l'égard des valeurs et des principes de l'ICA et le soutien continu au mouvement coopératif.

Les hauts et les bas

Cette visite fut pour nous l'occasion de vivre beaucoup d'expériences sources d'inspiration et de présenter une réponse coopérative aux besoins des membres, une innovation pour trouver de meilleures solutions et une échelle afin de faire progresser la croissance. La ferme laitière Feliz Latte de Fukushima et les centres d'incubation pour le retour des travailleurs migrants à Chengdu constituaient des exemples de réponse aux besoins des membres. L'agriculture est au cœur du mouvement coopératif et nous étions fascinés de voir combien d'efforts étaient déployés pour qu' elle continue à battre. L'engagement de M. Okuna de JA Zenchu ​​et de M. Kim de NACF afin d'attirer à nouveau l'attention sur les agriculteurs, les efforts de M. Ishibasi pour former les jeunes dans le domaine de l'agriculture, et des jeunes gens tels que Huang Feipeng (ancien ingénieur de la qualité du transport aérien) afin de mettre en place des incubateurs d'agriculture étaient tous très stimulants. La volonté de construire une relation basée sur la confiance avec le consommateur et de soutenir les besoins locaux était particulièrement visible dans les magasins pour les consommateurs au Japon et en Corée. Il fut vraiment motivant de constater les efforts déployés par la coopérative de Fukushima pour mettre en place leur propre centre de surveillance des radiations afin de garantir que les produits qui arrivent au consommateur soient sûrs, et de voir également la promotion sans réserve des agriculteurs locaux et des biens produits localement dans les marchés Hanaro en Corée. C'était impressionnant de constater l'ampleur et la portée du NHaMarket et de la plate-forme de China E Coop afin de créer un lien harmonieux entre le producteur et le consommateur. 

Les préoccupations communes aux trois pays étaient axées sur le fait d'obtenir plus d'attention de la part des agriculteurs et sur l'importance de l'agriculture ; une ingérence croissante du gouvernement et la réduction de l'espace accordé à l'autonomie des coopératives ; développer des liens plus forts en matière d'intercoopération ; et renforcer l'accès financier des coopératives.

Alors, quelles sont mes impressions sur mon voyage avec la Présidente ? Elle est sans aucun doute vive d'esprit. Elle aime être préparée pour chaque réunion (peu importe s'il s'agit d'un ministre ou d'un agriculteur). Elle n'aime pas les surprises, surtout en ce qui concerne son emploi du temps. Elle n'hésite pas à poser des questions jusqu'à ce qu'elle arrive au cœur de la question. Elle maîtrise la technologie et les réseaux sociaux et souhaiterait que toutes les coopératives s'y mettent également. Elle aime à inspirer les jeunes et à leur  faire prendre le train en marche des coopératives.  Sa priorité est la communauté coopérative pour favoriser le développement des affaires de toutes les coopératives, explorer de nouveaux marchés et identifier les opportunités de croissance. Cela apportera énormément à l'économie coopérative. On apprend sans aucun doute énormément à voyager avec elle. Ça a été mon cas !

Le voyage n'aurait pas été possible sans les efforts de Kenki Maeda et Ayako Nakata au Japon ; Lee Beom-seok et Gwangseog Hong en Corée ; et Zhang Wanghsu et Xiaohang Zhang en Chine. Merci à tous ! 

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