Les coopératives scolaires en Malaisie

Pendant leur séjour à Kuching, les participants au Forum Mondial de la Jeunesse sur l’Entrepreneuriat Coopératif 2020 (GYF20) ont pu visiter Tun Abang Hj Openg, une école locale qui gère ses propres coopératives. Dans tout le pays, des écoles comme celle-ci ont créé des coopératives gérées par des élèves et des enseignants. Grâce à cette initiative, les élèves apprennent à gérer leur propre entreprise. Ces coopératives peuvent être des coopératives touristiques, mais aussi des papeteries coopératives ou des coopératives agricoles. Hazim Halim d’Angkasa nous en dit plus sur les 2 400 écoles coopératives du pays…

En Malaisie, les coopératives stimulent l’esprit d’entreprise dans les écoles

Par Hazim Halim

Les premières coopératives sont apparues dans des écoles en Malaisie en 1968. À l’époque, le but principal des coopératives scolaires était de permettre aux élèves d’acheter des produits alimentaires et des articles de papeterie à des prix abordables. De nos jours, les coopératives fournissent non seulement des services, mais développent également les compétences entrepreneuriales des élèves. La Malaisie compte plus de 2 430 coopératives scolaires qui fédèrent 1,6 million de membres. Il s’agit notamment de cafés, de bibliothèques, de papeteries, de blanchisseries, de services d’impression, de jardins d’enfants, d’agences de tourisme, d’entreprises agricoles, de centres d’art, de spas et de coopératives de crédit. En 2020, le chiffre d’affaires annuel de dix coopératives scolaires atteignait plus d’un million de dollars malaisiens.

L’adhésion à ces coopératives est ouverte à tous les élèves, les enseignants et les membres du personnel âgés de 13 ans et plus. Chaque année, ces coopératives organisent une assemblée générale et des élections pour désigner leurs nouveaux administrateurs. Elles démontrent et appliquent un fonctionnement démocratique conforme aux sept principes coopératifs. À Angkasa, nous formons les élèves pour qu’ils apprennent à organiser des réunions, à gérer le processus de vote et à rédiger des rapports. Nous encourageons également les coopératives scolaires à participer à un programme décernant un prix d’excellence des coopératives (SCEA) que nous organisons en collaboration avec le ministère de l’Éducation. Les objectifs de ce programme sont d’évaluer les membres des coopératives scolaires et de récompenser les meilleures d’entre elles.

Pour participer au prix, les coopératives scolaires doivent respecter nos directives en la matière et nous envoyer leur rapport annuel. Une fois tous les rapports reçus, nous les évaluons et nous organisons une visite de courtoisie dans les écoles respectives. Cette évaluation est basée sur le rapport annuel, les activités menées par les coopératives et les avantages que celles-ci apportent aux membres et sur l’appréciation faite au cours de la visite. Les participants au Forum Mondial de la Jeunesse sur l’Entrepreneuriat Coopératif 2020 (GYF20) ont visité une école, Tun Abang Haji Openg, qui fait partie de ce programme. En 2019, les coopératives de cette école, qui a été agréée le 30 avril 1977, comptaient 1 341 membres (enseignants, élèves et membres du personnel inclus).

Tout au long de l’année, la coopérative vend des chemises d’écoliers et des articles de papeterie et organise une vente de promotion de rentrée. Elle fournit également un soutien bénévole à l’occasion de diverses manifestations scolaires, telles que la journée des enseignants et la journée des sports en milieu scolaire, qui se concrétise par des dons et la mise à disposition d’équipements. La coopérative scolaire contribue également au bien-être des membres. Elle utilise une partie de son excédent budgétaire pour soutenir d’autres activités scolaires, participer aux frais de transport ou aider les membres qui ont perdu un proche.

Par ailleurs, la coopérative scolaire joue un rôle important dans la formation de jeunes entrepreneurs. En donnant à ces élèves la possibilité de s’impliquer dans des activités commerciales et entrepreneuriales, nous espérons que cela renforcera l’économie et la communauté locale en contribuant à faire progresser la société. Nous sommes fortement convaincus que le développement du capital humain est l’un des éléments clés du succès du mouvement coopératif.